Grisou et Rouquinou, mes fidèles compagnons,

Publié le 30 Août 2014

Grisou et Rouquinou, mes fidèles compagnons,

 

Signée Jean-Marc Pellet, cette photo d’un de mes matous flirtant lascivement avec le soleil timide de fin août, me réchauffe le cœur.

Ce rouquin de Rouquinou a un frangin même mère, même père, en version gris,  au caractère plus chien que chat : Grisou. Il me suit partout, parcourt la truffière à mes côtés, escalade les faïsses jusqu’aux Devez, s’arrêtant régulièrement pour humer le fumet d’une souris, d’un lapin de champ ou l’odeur insolite d’un intrus.

Grisou et Rouquinou : guère original me direz vous ! Je les avais baptisés Tindé et Timia, du nom des deux chiens truffiers de La Rabassière au Pays des Bergers.

Tindé c’est le tambour touareg : le mortier en bois pour piler le mil, recouvert d’une peau de chèvre tendue, ainsi reconverti en instrument de musique ; Timia c’est le nom d’un village au coeur de l’Aïr, une inoubliable oasis où poussent pamplemousses, oranges, dattes, oignons et tomates ; où une magnifique guelta cernée de roches sert de piscine naturelle.

Au quotidien les sobriquets familiers ont pris le dessus. C’est ainsi que Grisou et Rouquinou partagent ma vie depuis douze ans.

Ces amours, grands pourvoyeurs de poils sur mes vêtements, partagent équitablement mon lit, ma maison, mes coins favoris, mon jardin. Ils font partie intégrale de la famille, ravissent mes petits-enfants, comblent mes invités par leurs mimiques et leurs postures. 

Grisou affectionne particulièrement le clavier de mon ordinateur, ne manque pas de me tenir compagnie pour mes séances d’écriture, à grand renfort de ronronnements et de coups de pattes sur certaines touches… Grisou est aussi un chat de cirque : il se dresse sur ses pattes arrières pour aller à la rencontre de la main amie.

Rouquinou gros dormeur, prend des poses nonchalantes. Il dort sur le dos, ventre au soleil, accepte volontiers un petit coussin pour reposer sa tête.

Grisou et Rouquinou sont des chats de boulanger, leurs huit pattes ont trempé dans la farine, comme les mains de leur maître qui a façonné des milliards de baguettes au cours de sa carrière de fournier.

Vous l’aurez compris je suis une félinophile accomplie ; à moins que je ne sois une ailurophile maladie dont le symptôme consiste à mettre le chat à l’honneur.  

Grisou et Rouquinou, mes fidèles compagnons

Grisou et Rouquinou, mes fidèles compagnons

Rédigé par Nicole Faucon-Pellet

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