La Cathédrale, mon petit coin de paradis

Publié le 9 Mars 2014

Mon petit coin de paradis,

Dans les gorges de l’Ardèche, désertes en hiver, contempler La Cathédrale est un plaisir dont je ne me lasse jamais. Le spectacle se mérite : se garer à la Maison Forestière, descendre par le chemin de Gournier, oublier le bétonnage de la chaussée en regardant le paysage sans cesse changeant du ruban de l’Ardèche ; s’arrêter aux grottes de Dumas ensoleillées toute l’année, s’asseoir sur le mur au dessus des figuiers de Barbarie, écouter le silence troué de chants d’oiseaux, sentir l’histoire sourdre des parois calcaires puis descendre jusqu’à la ferme et filer sous les oliviers et les arbres de Judée en écoutant la musique de la rivière tantôt symphonie, tantôt concerto, parfois fugue, parfois rhapsodie. S’agripper à la main courante, se faufiler entre les rochers, éviter les marmites ; dans un méandre cueillir quelques bois flottés, cadeau de la dernière crue, astiqués par le brassage des eaux ; monter à l’assaut des tas de bois accumulés au bord de la rivière en écoutant le craquement de mes chaussures.

Enfin : arriver à la Cathédrale où s’impose une halte contemplation. Les aiguilles de pierre regardent le ciel, quelques intrépides genévriers de Phénicie s’accrochent aux falaises de ce champignon géant : cadeau de Déesse Nature.

Le soleil amorce son atterrissage. Des zones d’ombre apparaissent.

Trop tard pour aller jusqu’aux Templiers où je me souvient d’une belle Ève en tenue d’Ève dansant sur les à pics puis plongeant artistiquement tandis que son infatigable Robinson de père soignait les arbres et construisait inlassablement des abris de bois pour les résidents attitrés de ce lieu mythique. J’y reviendrai bientôt.

Maintenant, il faut grimper par un sentier escarpé, rejoindre la route et la civilisation, le moteur des voitures, le grondement des motos, la sonnerie des portables, le bavardage des hommes et retrouver son quotidien.

Ce petit coin de paradis est mon bolong à moi.

Du bonheur facile, à l’état pur.

Ce petit coin de paradis est mon bolong à moi.

Ce petit coin de paradis est mon bolong à moi.

Rédigé par Nicole Faucon-Pellet

Publié dans #ardeche

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